Produits du marché - Sélection de février

Encore moi mes mignons, je profite de mes vacances et du temps absolument à pleurer pour vous tenir au courant de ce qui a enchanté mes oreilles ces derniers temps. Tout d'abord un groupe découvert grâce à un post de Frank Iero, dont le twitter me fait toujours marrer. Il s'agit d'un groupe de rock qui vient du froid, de Finlande plus précisément. Et en gros, on saute dans la Delorean, et back to the 80's! En droite ligne de ce que la cold wave avait de meilleur, avec une voix lointaine et pleine d'écho. Le spectre de Joy Division ou de Bauhaus flotte dans l'air, et on est dans la même mouvance que des groupes comme Interpol ou The Editors. Monstrueusement bon. Dans un registre radicalement différent, à part qu'eux aussi viennent du froid, je vous présente deux islandais. Plus mon exploration du monde de la musique avance, et plus je suis de plus en plus admirative de l'Islande. Ce petit pays perdu, où le feu côtoie la glace, a le don de produire des musiciens d'exception. Björk, Sigur Ros et plus récemment Of Monster of Men. Mais j'ai déniché deux pépites qui valent le détour. Le premier s'appelle Olafur Arnalds. Il fait de la musique "classique" (alors oui je déteste ce terme parce que sa musique est contemporaine, mais avec des instruments "classiques" donc, piano, violon, violoncelle...). C'est doux, c'est un voyage, des mélodies qui font planer, qui donnent le sourire et qui serrent le coeur. En gros, c'est beau à pleurer. Je vous laisse avec le clip d'une de ses chansons les plus connues (il a récemment fait la BO de la série Broadchurch). La vidéo est toute simple et pourtant magnifique, comme sa musique. Le deuxième c'est Asgeir, qui compose de belles balades pop-folk teintées d'électro par moments. Une voix d'or, des mélodies simples mais accrocheuses... Pour le coup de coeur suivant, on passe du froid au chaud, et on atterrit en Egypte, sur le sable brûlant du Caire. Une bombe électro composée par Wetrobots, accompagnés de la voix suave de Bosaina. Encore un grand écart stylistique, on va lorgner cette fois du côté des années 60/70 US et britanniques avec deux groupes qui sentent bon le passé. Dans le ring, poids lourd antisexe : Har Mar Superstar. Point de vue sexytude, on a clairement vu mieux, il le sait, et il en joue. Petit, enrobé, un peu chauve, il n'a pour lui que sa voix à tomber, digne d'un chanteur black de chez Motown ou Chess. Et comme il sait qu'il ne va pas jouer sur son physique, il finit quasiment tous ses sets (et ses clips) en slip. Je l'ai découvert grâce au titre ''Lady You Shot Me''. Une chanson R&B pur sucre assez géniale. Autre pépite, "Prisoners" avec en guest, la sublime Juliette Lewis Autre groupe très sympa qui sonne de la même époque, Fitz & The Tantrums.

Première partie qui booste

Hello les mignons! Alors, il y a quelques jours, j'étais voir BRMC (Black Rebel Motorcycle Club) pas loin de chez moi. Et le concert était donné dans le cadre du festival des Nuits de l'alligator, avec trois groupes à l'affiche : Dead Combo en première partie, Kid Karate ensuite, et BRMC en guise de plat de résistance. Dead Combo très sympa, leur musique rock bruitiste transpire New York, ambiance CBGB, et look cuir-moustache-tatouages. Les deux membres montent d'abord sur scène régler leurs instruments, et le chanteur revient quelques minutes après avec un petit sachet Sephora duquel il extirpe des canettes de Heineken fraîches, et en propose au public. Gunpowder vient donc de débloquer un nouveau haut-fait : se faire offrir une bière par le chanteur d'un groupe. Leur set était très sympa, punk-rock cradingue accompagné de synthé et d'une boîte à rythme avec un soupçon de 80's. C'est lancinant, obsédant, et follement addictif. Après l'apéro, l'entrée. C'est un duo irlandais qui s'attaque à la salle. Et encore une fois du lourd. On reste dans la même veine sonore, mais la voix du chanteur est radicalement opposée. Claire et haute, elle a une ampleur de dingue et dynamite toutes les compos du groupe, qui lorgnent autant du côté des White Stripes, des Black Keys, d'Interpol ou de Bloc Party. Et la chanson d'ouverture, "Two Times" est juste une tuerie absolue, un tube en puissance. Sur Heart ils sont rejoints par le bassiste des BRMC, très subtilement planqué sous un bandana de cow-boy. Et enfin, le groupe tant attendu. Deux mecs en jean noir et blouson en cuir, tendance look minimal. Le set commence doucement, avant que n'arrivent les tubes lourds et classiques, comme "Beat the devil's Tatoo". Le public s'enflamme et la musique est bonne (bonne bonne...ouais ok je sors). Pourtant, si le public est conquis, j'ai quand même eu l'impression que les mecs étaient un peu en pilotage automatique. Contents d'être là, mais loin d'offrir le set d'anthologie. Je ne passerai pas sous silence le fait que, pendant ce concert, je me suis retrouvée malheureusement placée à côté d'une brochette de connards finis, pour qui écraser des filles d'un mètre deux contre la scène en béton était follement cool, et penser que traverser une fosse en plein pogo avec deux verres des bière ne poserait aucun problème quand à l'issue du trajet (et c'est qui qui s'est pris une douche? Je vous laisse imaginer...) avant de dégainer les pétards. Sans oublier le fait qu'ils se sont mis à vouloir emballer les nanas qui se trouvaient pas loin, ou se racontaient leurs vies alors que les mecs étaient juste en face d'eux. Perso, si j'avais été les musiciens, je me serais arrêté et j'aurais balancé "Ca va jte dérange pas au moins? Tu me dis quand t'as terminé, qu'on puisse reprendre ok? Allez, coeur paillettes licorne". BRMC ne m'a pas tant enchantée que ça, même si c'était un set efficace, j'ai plutôt été bluffée par la 1ere/2e partie!

La musique à la neige

Salut mes mignons! Alors non, je ne vais pas parler de chansons scoutes interprétées à la guitare sèche lors de la veillée d'un camp de neige louveteaux. Quand je dis musique à la neige, j'entends, musique faite A PARTIR de neige. Et de glace. En gros, une idée d'un groupe de musiciens suédois un peu barrés, qui se sont lancés le défi de donner des concerts en utilisant des instruments faits à partir de glace et de neige. Et ils jouent dans des igloos. C'était assez barré pour que j'en parle ici!

Ce qu'on écoute reflète notre intelligence

L'info est un peu vieille, mais elle méritait quand même d'en parler! Un petit hacker de génie s'est amusé à croiser des milliers de comptes Facebook de lycéens avec les résultats de ces mêmes ados au SAT (un examen final très important aux EU, dont les résultats déterminent en droite ligne l'entrée aux universités américaines). Et en conclusion, plus les résultats étaient bas (en moyenne, évidemment), et plus les jeunes écoutaient des gros tubes FM comme Beyonce, Akon, Jay-Z, 2 Chainz et autres, alors qu'à l'inverse, ceux qui crevaient le plafond avaient plutôt du Beethoven, Rufjan Stevens, Radiohead ou Bob Dylan dans leurs playlists. Les résultats moyens tendraient plus l'oreille vers Bob Marley, Elton John ou Sinatra. Alors bien sûr, ce n'est juste qu'une déduction, pas une vraie étude sociologique, mais l'issue étaient quand même assez intéressante pour que je vous en parle! Pour en lire un peu plus, et voir surtout le graphique qui illustre tout ça, c'est par ici Le lien