mercredi 6 novembre 2013

Les règles à respecter pendant un concert

Je suis une connasse. Oui, c'est pas nouveau, et je l'assume totalement. Et s'il y a bien un truc qui me donne envie de lâcher les chevaux de ma connassitude, c'est de me retrouver pendant un concert, au milieu d'un public majoritairement plus jeune que moi. Alors, loin de moi l'idée de jouer ma vieille conne de base ( à même pas trente ans, ça serait triste!)mais sérieusement, certains trucs me mettent hors de moi. Pour resituer les choses, hier soir j'étais allée voir Imagine Dragons dans la salle près de chez moi. Je ne suis pas une grande fan du groupe, j'ai entendu quelque chansons à la radio, écouté l'album que j'ai trouvé sympa, et pris mes billets en apprenant qu'ils posaient leurs amplis ici. J'ai déjà été surprise de voir que toutes les places se sont vendues super rapidement. Explication que j'ai eue par le chanteur : ils n'ont fait que deux dates en France. Soit. Je me pointe à peine une dizaine de minutes après l'ouverture des portes, et là je suis vraiment étonnée de constater que la salle est déjà quasi pleine. Merde. J'arrive à me trouver une place, et, plus précisément, ce que je m'appelle ''une trouée''. A savoir, un agencement de têtes quasi miraculeux qui fait que mon mètre-deux-les-bras-levés peut voir ce qui se passe sur la scène. Sauf qu'à peine dix minutes après le début de la première partie, excellente en passant, deux pétasses péroxydées devant moi ont commencé à papoter. Alors, une, c'est chiant, et deux, quand elles se parlent, vu que la musique est forte, elles se penchent l'une vers l'autre, me bloquant, à chaque fois, la vue. Merde les filles, y'a l'attente avant d'entrer dans la salle, l'attente dans la salle, l'entracte, et l'après. Ca laisse assez de temps pour échanger ses états d'âme. Et derrière-moi, pas mieux, les commentaires discrets du type "Rah le chanteur, j'adore ses bras, j'aimerais trop les toucher'', ou ''Ouais, il est vachement mieux comme ça qu'avec sa coupe chelou". J'en passe. Ca déconcentre, et puis, comme dit, y'a tout le temps de dire ça plus tard. Ensuite, deuxième fléau des concerts d'ado : les portables. J'hallucine à chaque fois qu'il y ait autant de gens qui passent quasiment tout le concert, les yeux rivés sur leur écran minuscule. Alors sérieusement, quitte à faire ça, économise 25 balles et mate la vidéo sur Youtube, au chaud, chez toi. Alors je ne dis pas que j'ai jamais pris deux ou trois photos, ou appelé un pote pour lui faire entendre une chanson, mais pas TOUT le concert, ou quasiment les trois quarts. Un concert, c'est un moment qui se vit. C'est capter un regard du chanteur, une expression des membres du groupe, de petits signes, de petits gestes. Et, deuxième désagrément impliquant le portable : le côté statique. Forcément, vissés derrière leur portable, eh ben on a peur de le perdre, et il faut que l'image soit stable donc... on bouge pas. Ce qui rend certains concerts chiants à mourir. Les artistes ont beau faire tout ce qu'ils peuvent, se démener comme de beaux diables, mais certains ne bougent pas d'un poil. Placebo, lors d'un concert qu'ils avaient donné il y a quelques années, s'était arrêté de jouer au beau milieu d'une chanson, et son chanteur, Brian Molko, avait fait la remarque aux premiers rangs "Putain mais vous en avez pas marre de regarder le concert à travers un petit écran? Vivez-le au lieu de le filmer!". Et il avait tellement raison. Sinon, ravalons tout ce fiel qui me caractérise (comme je l'ai dit, je suis une connasse et je ne m'en cache pas!), le concert en lui-même était très sympa. Les chansons rendent assez bien en live, la joie et l'enthousiasme des musiciens était communicative, surtout du chanteur, qui s'est bien démené sur scène, et qui a remercié le public les larmes aux yeux et la gorge nouée. Et puis il y avait des ballons. J'aime les ballons.

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