samedi 30 novembre 2013

Review de concert - Mindless Self Indulgence

Me revoilà pour parler d'un concert auquel j'ai assisté il y a maintenant quelques semaines. J'avoue que quand j'ai reçu le mail d'alerte m'indiquant Mindless Self Indulgence dans ma boite mail, j'ai cru que j'hallucinais. Le genre de truc qui te fait douter, comme de découvrir que si Pink Floyd passe juste à côté de chez toi, ce n'est pas vraiment Pink Floyd, mais un tribute band, et le petit "Experience" en bas de l'affiche fait toute la différence. Mais là non, c'étaient bien les vrais, les seuls, les Mindless. Je les ai découverts il y a à peu près un an, en même temps que j'étais en plein dans ma période My Chemical Romance (ouais je suis devenue fan d'un groupe "pour ados" alors que j'approche des trente balais, et je vous emmerde cordialement ^_^). La bassiste du groupe, Lyn-Z, est la femme du chanteur de MCR, Gerard Way. Bon, après, je vous l'accorde, ça aurait pu s'arrêter là, et elle aurait pu rester ''une femme de célébrité qui fait quelque chose de pas très connu''. Curieuse, j'ai jeté une oreille à l'album "If" et j'avoue que je n'ai pas été déçue du voyage. Définir leur son est assez difficile. Y'a du rock, de l'électro, c'est survolté et totalement dingue. Avec des bruitages de vieilles consoles. Ouais, tout ça en même temps. Mais parlons d'abord de la première partie. Déjà, le concert devait avoir lieu au club (entre 200 et 300 personnes max), ce qui m'a mis en joie. J'arrive un peu avant le début de la 1ère partie, et je vois les musiciens en train de s'installer, plongés dans le noir, avec un bruit de vent en fond sonore. J'ai un peu peur. Les lumières s'allument, et sur scène, trois nanas habillées en geishas : une violoniste, une violoncelliste, une bassiste. Et un batteur, avec un petit gilet sans manches genre Aladdin. Ouais, pourquoi pas. Arrive ensuite le chanteur. Jupe longue rouge et noire. Veste cintrée vert clair avec des surpiqûres, une sorte de coiffe de sumo en plastique sur la tête, et un sac à dos R2D2. Là j'ai eu très peur. Parce que ce genre de délires, ça passe ou ça casse, et je n'avais vraiment pas envie de me taper une bonne demi heure de musique expérimentale bruitiste. J'ai attendu. Et je me suis pris une baffe. Excellent groupe que les Red Paintings, qui livraient un rock bien pêchu, enrichi par les sons des cordes. Point culminant du set, une version écorchée de "Mad World" des Tears for Fears, proche du grunge. Le chanteur était fun, faisait des blagues à la con, et le groupe avait disposé dans le fond de la scène un tableau avec des pinceaux et de la peinture, pour que ceux qui le voulaient puissent peindre sur la musique. L'idée est franchement cool! Et puis les Mindless. Un truc de dingue. Jimmy Urine est complètement félé. Il saute partout, grimpe sur les amplis, saute dans la foule, s'allonge sur les fûts, passe un coup de fil à Satan depuis un faux téléphone en plastique. J'ai quand même été surprise et touchée qu'il en apprenne un petit peu sur ma ville, car il a pu nous sortir une anecdote ou deux, et je trouve ça sympa! Steve,Right? était aussi super, carré et imperturbable. Il m'a caressé le menton, et m'a laissée jouer sur sa gratte, en me laissant le médiator à la fin! Kitty, discrète mais présente derrière les fûts, et Lyn-Z... magnifique comme toujours. Elle a une façon de bouger tout à fait hypnotique, elle est super présente, et on a même eu droit à deux fameux "ponts arrière", c'est à dire qu'elle continue à jouer tout en se penchant en arrière, au point que sa tête touche presque le sol. C'est super impressionnant à voir! C'est pour ça que j'aime les concerts intimistes, le fait de pouvoir t'accouder à la scène, de tendre la main pour toucher l'artiste, voir ses mimiques, ses expressions, de sentir qu'on fait partie du truc, et pas qu'on en est simple spectateur. Le concert était long, une vingtaine de chansons, et pourtant c'est à regret qu'ils quittent la scène. Pas pour longtemps, car Steve,Right? et Jimmy Urine reviennent pour rencontrer les fans. Steve me félicite pour mon jeu de gratte, signe ma setlist, me remercie d'être venue et me fait le baisemain (eh ouais! Et c'est pas le premier en plus! - Ma main se souvient encore de la moustache du chanteur des Eagles of Death Metal!). Jimmy, alors que je lui tend la setlist, analyse chacune de ses chansons "Celle-là était bonne", "Celle-là était pourrie", en barrant ou entourant certains titres, avant de mettre la note "C+" et de me la tendre. J'avoue, je suis sortie des paillettes plein les yeux, après un concert de folie.

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